Être pro en s’entrainant exclusivement sur home trainer : science-fiction ou approche scientifique de la course dans les années à venir ?
Pour Antoine Berlin, 30 ans, c’est la vie au présent. Matin, midi et soir, le néo-pro transpire sur son vélo d’appartement, tête baissée, le parquet en guise de route et le vis-à-vis des immeubles comme horizon. Entre chaque session, Antoine troque le maillot de l’équipe continentale « Global 6 Cycling » contre une chemise en popeline pour une visio-conférence avec ses collègues. Car Antoine cultive deux vies : cycliste professionnel et responsable commercial chez ASO. De cette impossibilité à choisir entre la passion et la raison, il a créé son type de coureur : ni sprinteur ni grimpeur, mais « homme traineur ». Un défi surréaliste mais aussi méthodique dans lequel cet ancien athlète, enfermé dans la souffrance, le sacrifice et la solitude du huit clos de son appartement, projette ses futurs courses contre les champions des grands espaces, comme Nairo Quintana ou Benoit Cosnefroy.